TRÊVE. n. f. Suspension d'armes, cessation de tout acte d'hostilité pour un certain temps, par convention faite entre deux États, entre deux partis qui sont en guerre. Une trêve de dix ans. Demander, accorder une trêve. La trêve va expirer. Prolonger la trêve. Rompre, enfreindre la trêve.
Trêve de Dieu, Convention que l'Église établit au XIe siècle entre les seigneurs féodaux, et en vertu de laquelle ils devaient cesser les hostilités entre eux, depuis le mercredi soir jusqu'au lundi matin, par respect pour les jours où se sont accomplis les derniers mystères de la vie de JÉSUS-CHRIST.
TRÊVE s'emploie dans le langage courant pour désigner Toute suspension d'hostilités entre adversaires.
Il signifie, au figuré, Relâche. Son mal ne lui donne point de trêve, ne lui donne ni paix ni trêve. Donnez quelque trêve à votre esprit.
Faire trêve à une chose, La cesser. Faites trêve à vos plaintes. Faisons trêve à nos railleries.
Par ellipse et fam., Trêve de cérémonie, trêve de compliments, Ne faisons plus de cérémonie, plus de compliments. Trêve de raillerie, Cessez de railler, parlez sérieusement.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935